Au programme cette semaine: Sangria et saucisses de hamster

Interprétation merveilleuse, puissance dramatique, intelligence et honnêteté du récit, Social Network a toutes ces qualités, et pourtant il y manque un élément majeur pour échapper à l'étouffement: un peu de Cinéma. 

Trentenaires morveux

Avec Les Petits mouchoirs, Guillaume Canet se voudrait l'autopsieur des petites hypocrisies humaines mais puisqu'il est difficile de manier un scalpel avec des gants de boxes et les yeux constamment embués de larmes, c'est une vraie boucherie. De ce film de copains gonflé aux hormones on peut tout de même sauver quelques scènes extrêmement drôles, le plus souvent involontairement mais pas que...

Manièrisme²

Avec Amer (sortie dvd chez Wild Side) Hélène Cattet et Bruno Forzani débarasse le Giallo de son enrobage narratif pour n'en conserver que les deux motifs spectaculaires qui ont fait sa renommée, le sexe et la mort (leur interconnexion mais également celle de leurs préliminaires, la peur et l'érotisme). D'une beauté plastique inouïe, ce film expérimental échappe pourtant à la froideur en parvenant à troubler grâce, entre autres, à un premier degré rafraichissant dans la trivialité des situations et de l'imaginaire convoqué.

Saucisses de hamsters et sangria

Auteur de bds absolument géniales et co-réalisateur de Persepolis, Winshluss passe au long métrage analogique (mais pas que...) avec ce Villemolle 81, une production sauvage des Requins Marteaux. Ce film sans papier (sortie directement en dvd après un parcours en festival de tout sauf de cinéma), est tout simplement l'un des plus drôles vu depuis longtemps.

Par ailleurs il pose cruellement la question de l'incompréhensible sous-exploitation du potentiel comique des hamsters au Cinéma jusqu'ici.

A Rennes, c'est en vente à l'Alphagraph bien sûr...