Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie

Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!

Sur le Billard cette semaine

Au programme cette semaine: Des films cochons

Le Cinéma est mort est l'ami des animaux et le prouve! Cette semaine décision a été prise de consacrer l'émission en entier à l'un des animaux les plus cinégénique qui soit: le porc, et ce, à travers une petite exploration de différents films où celui-ci occupe une place centrale.

On commence en douceur par Babe 1&2 de Chris Noonan et Georges Miller, deux chouettes films dont une des qualités est bien évidemment de montrer que le cochon, non seulement c'est bon (pour savoir comment, aller donc voir Le Cochon de Jean Eustache et Jean-Michel Barjol) mais en plus c'est tout mignon...On peut trouver ça un peu gentillet, Étienne, lui, y voit une noirceur insoutenable digne de Salo et les 120 journées de Sodome...

C'est probablement à cause du trauma causé par le visionnage récent de Cochon qui s'en dédit de Jean-Louis Le Tacon, jusqu'ici l'un des trésors cachés du Cinéma français désormais disponible en dvd aux éditions Montparnasse et pièce centrale de cette émission spéciale. C'est rien de dire que ce film extraordinaire mérite d'être vu et revu par tout le monde. C'est peut être l'une des œuvres les plus puissantes qui soient, en tout cas une de celle dont on ne ressort pas indemne...

Comme le cochon au Cinéma c'est tout de même une figure symbolique assez pratique  pour déployer le motif de l'Homme mû uniquement par ses pulsions (l'animalité de l'Homme itou itou), et que celles-ci sont tout de même le plus souvent sexuelles, on évoque brièvement quelques scènes cochonnes célèbres :Délivrance de John Boorman, Calvaire de Fabrice du Weltz ou moins Taxidermie de György Pálfi...

...et on aborde plus profondément le carrément underground Vases de Noces (AKA The Pig Fucking Movie), de Thierry Zeno, film absolument improbable allant assez loin dans son exploration de l'amour et du sexe interspéciste (bah oui, mais on a vite fait le tour quand on fait l'amour uniquement avec des êtres de la même espèce que soi)...Gros Nanard ou cinéma expérimental trash, on ne saurait dire, en tous cas c'est quand même assez chiant...

Et comme cette émission a été enregistrée le mardi gras et qu'encore un peu plus de renversement des valeurs ne peut pas faire de mal...