Auteurs rares, à contre courant, véhiculant dans leurs films une idée de Cinéma d'une exigeance telle, qu'elle les condamne à ne jamais connaître les joies du box office, et à s'attirer les foudres des tenants d'un cinéma strictement populaire qui n'y verront qu'un ésotérisme snob destiné à quelques happy few. Bertrand Bonello, est de cette trempe de cinéaste, à la manière de Monte Hellman ou John Cassavettes aux Etats-Unis, Jean Paul Civeyrac, Philippe Grandrieux en France...

Dans la cartographie du cinéma français telle que dressée par Pascale Ferran dans son discours des Césars de 2007, Les films de Bonello (Des essais cinématographiques expérimentant sans cesse de nouvelles formes au risque de se planter par moment), se situeraient à l'extrême opposé de ceux du réalisateur nous ayant fait subir dernièrement Faubourg 36, Christophe Barratier (des recettes cinématographiques appliquées consciencieusement).

L'un comme l'autre, auraient des difficulté à prétendre à la réalisation d'un de ces fameux film du milieu.

Toujours aussi radical, Bonello nous livre une nouvelle fois, dans son dernier film, De la Guerre, parmi des plus beaux moments de grâce vu au Cinéma depuis longtemps...

Enfants cannibales, cowboys, et un nazi sympathique...

Vinyan, deuxième film de Fabrice du Weltz après son très attachant Calvaire, à propos duquel un journaliste de Télérama avait dit, à l'époque, qu'il avait eu l'impression d'assister à un remake par Gaspard Noé de Massacre à la tronçonneuse en Belgique...Ce qui pour l'équipe du Cinéma est mort, est plutôt un projet de cinéma intéressant. De la Guerre proposant bien un remake d'Apocalypse Now dans la forêt française...

Apaloosa d'Ed Harris, qui outre la joie de voir un western sur grand écran ne nous aura pas fait mouiller nos culottes plus que ça...