Après avoir fait la guerre au maniérisme pendant des années à propos de film devenus parfois des classiques, la critique est désormais dans son immense majorité (renouvellement des générations mais pas que...) acquise à la cause du cinéma pompier. La preuve en est, l'accueil dithyrambique de Drive de Nicolas Winding Refn qui doit faire se retourner Serge Daney dans sa tombe, lui qui vilipendaient le tout-à-l'image du cinéma des années 80 (merci pour l'image, aux concurrents de RCR).

Tout comme ce qu'on pouvait dire sur Le Guerrier silencieux l'année dernière, Drive est une sorte de Limousine avec un moteur de 2 chevaux...

Question point de vue, on peut aller se nettoyer les yeux avec le Crazy Horse de Frédéric Wiseman, nouvelle intrusion dans un milieu particulier, nouvelle démonstration impeccable de la puissance de sa démarche de cinéaste.

On aura peut être jamais fini d'épuiser tous les mystères de L'Apollonide, souvenirs de la Maison close de Bertrand Bonello, on y retourne donc un peu, d'une part parce que ça fait du bien, et d'autre part, parce qu'on avait pas tout dit sur sa façon à la fois douce et cruelle d'explorer la violence du désir.