Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie
Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!
Babillages du 5 novembre 2008
05-11-2008
Sur le Billard cette semaine
Aujourd'hui émission pauvre en
films pauvres (On patientera pour chroniquer La Vie moderne de
Raymond Depardon que nous n'avons pas pu voir à temps) mais riches de deux
films riches. On parlera donc des deux blockbusters Hellboy 2, les
légions d'or maudites (encore une improbable traduction de
titre, à mettre au crédit des toujours aussi
consciencieux distributeurs français) et Quantum of Solace, le
nouveau volet des aventures de l'homme qui nous a si souvent épargné
une troisième guerre mondiale. Une vrai émission de geek donc et aussi, l'occasion de parler de la
différence entre la réactivation et de l'incarnation...rien que ça...
Des monstres réactivés...
Guillermo Del Toro fait partie de cette
génération de cinéastes-geek qui ont pris le
pouvoir à Hollywood (au coté de Peter Jackson et Sam
Raimi, avec pour grand gourou Spielberg). Des cinéastes fans, immensément
respectueux (trop?) des figures dont ils ont la charge d'assurer
l'adaptation cinématographique.
Après des années
d'exploitation cynique par les décideurs hollywoodiens
produisant en série des adaptations de personnages très
populaires ravi d'attirer quasi automatiquement les lecteurs ou
spectateurs de l'œuvre originale, on ne peut que se réjouir à
l'idée que ceux-ci aient enfin pris conscience que la qualité
du résultat final pouvait avoir de très grosse retombées
économiques. Et oui! les fans sont de gros consommateurs de
dvd, produits dérivés, et vont voir les films plusieurs
fois...
Largement supérieur au premier
volet, Hellboy 2 est, comme la plupart des films de ce style de
cinéaste une proposition généreuse de Cinéma.
Richesse narrative, combats chorégraphiés avec soin,
univers foisonnant, et surtout une vrai puissance figurative. Del
Toro, cinéaste fétichiste du cinéma de genre,
n'a cessé depuis ses premiers films de vouloir réactiver des récits et figures tombés en désuétude
ou exploités avec cynisme, en les traitant avec le plus grand
sérieux au niveau formel et leur restituant leur puissance
iconique, et ce, peut être, au mépris de leur
incarnation.
...Et un héros réincarné, puis désincarné...
Le très fort Casino Royale fut
un véritable coup de tonnerre, dans la saga. En inscrivant
James Bond sous les traits du minéral Daniel Craig dans le
monde des mortels (James Bond y souffrait), le film questionnait et mettait à mal
la figure creuse que le personnage était jusqu'alors. Une
figure quasiment abstraite, pure réceptacle des tendances
(idéologiques, esthétiques, et... publicitaires ) de
son temps.
Réécoutez ici ce que nous en disions alors:
Bonus: Un petit point sur la situation des cinéma rennais
Car aujourd'hui ouvre le tout nouveau ....:
oups..pardon...le tout nouveau :
Deux nouveaux univers concentrationnaires dans notre bonne vieille ville de Rennes,