Sur le Billard cette semaine
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Au programme cette semaine le grand
écart absolu entre deux propositions de Cinémas
radicalement différentes... Le cinéma respectueux du
Réel de Claire Simon et Raymond Depardon et l'exacerbation de
celui ci par le mélodrame chez Douglas Sirk...Dans les deux
cas : la Grâce...
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Puissance du Vrai
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Raymond Depardon boucle sa trilogie
paysanne avec le bouleversant La
Vie moderne. En recueillant la parole des paysans des montagnes
françaises, ceux qui y restent, ceux qui s'y installent, il
nous offre un tableau extrêmement mélancolique d'un
monde à l'avenir incertain...
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Au passage la splendeur des gens et des paysages de ce film vient
nous rappeler à quel point la France non urbaine n'est
quasiment PAS filmée par un cinéma français
totalement aveugle, à ses paysages comme à ses
habitants...Il y a décidément quelque chose qui passe mal dans l'Histoire de France...
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Avec Le magnifique Les Bureaux de Dieu, Claire Simon continue de
brouiller les frontières entre la fiction et le
documentaire...
Vous retrouverez dans la lettre d'info de La Griffe l'entretien qu'elle avait
accordé, en 2006, au Cinéma est mort ainsi qu'une mini critique du film de la part d'un des croques morts
de l'émission...
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Puissance du faux
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L'indispensable éditeur et distributeur Carlotta continue son travail autour de l'oeuvre de Douglas Sirk, avec un coffret regroupant quatre mélodrames de cet immense cinéaste, à savoir: All I Desire, Demain est un autre jour, Les Amants de Salzbourg, et La ronde de l'aube... |
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Il faut absolument passer outre la peur que peut occasionner le terme "mélodrame", et découvrir les films de Sirk qui sont le parangon du genre. Exacerbation des sentiments et des situations, écriture et mise en scène constamment habitées d'un souffle tragique
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A travers les récits d'hommes et de femmes pris au piège entre leurs sentiments et les règles et coutumes d'une société corsetée. L'exilé allemand Sirk nous aura offert parmi les portraits les plus acerbes de l'american way of life...On est encore bluffé aujourd'hui par les audaces thématiques déployées par le monsieur dans un cinéma hollywoodien pourtant très contrôlé.
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On pourrait même dire que ces films ressemblent à leurs personnages. Comme eux, le fait qu'ils ne puissent exprimer réellement leurs sentiments et envies, nous fait ressentir ceux ci de façon encore plus forte...
C'est beau, c'est élégant, c'est émouvant, c'est puissant....
...Rhâââââââ...Lovely....
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