Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie
Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!
Babillages du 19 novembre
19-11-2008
Sur le Billard cette semaine
Un film qui transpire...
Formidable Serbis du philippin
Brillante Mendoza (Quel nom!)...On aura rarement vu un film qui aussi
moite et suintant, si ce n'est le magnifique La Ciénaga de
Lucrecia Martel. Comme ce dernier, Serbis métaphorise l'état
à la limite de la déliquescence de son pays à
travers le portrait d'une famille dysfonctionnelle autour d'un lieu,
ici un cinéma porno (contre une piscine dans La Ciénaga),
et offre à notre regard un des films les plus organiques qui
soit...
Dans un espace labyrinthique quasi
absurde, Mendoza fait se côtoyer les traumas familiaux et les
pulsions sexuelles les plus sordides...
Foisonnant dans le style comme dans le
récit, ce film très surprenant échappe à
la compréhension immédiate mais imprime la rétine,
malaxe les tripes et interroge durablement...
C'est sale, c'est beau, ça
transpire de partout, on a rarement vu un film qui semble avoir à
ce point là, une vie propre, comme un organisme à part
entière...
...Un film embaumé...
Vrai déception de la part d'un
des plus grands cinéaste nord-américain (et donc du monde...) qui livre ici
un film platement académique...L'Echange est un pur film à
Oscar avec tous les ingrédients requis: une performance d'un acteur à contre
emploi, un fond de dénonciation sociale cathartique, sa reconstitution soignée d'une
époque révolue, son personnage exemplaire, etc..
Snif...reviens Clint
Réécoutez ici même
l'émission consacrée au Maître par Le Cinéma
est Mort lors de la sortie de La Mémoire de nos pères.
Ou ici une critique consacrée au
film dans la lettre d'info de novembre de La Griffe
...un film à fleur de peau...
Très beau film en forme de chronique sur les jeunes années de Stella, jeune fille de 11 ans, double fictionnelle de la réalisatrice Sylvie Verheyde qui revient ici sur son enfance, son rapport à ses parents et à l'école dans les années 70. Double piège ici : la niaiserie des films sur l'enfance et la reconstition chromo des années 70, deux pièges évités avec classe pour ce très beau film léger et solaire...
...et un film sans peau.
Un jeu vidéo sous perfusion cinématographique est adapté au cinéma et devient un film sous perfusion vidéoludique : Max Payne