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Le Cinéma est mort
Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie
Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!
Babillages du 14 janvier 2009
14-01-2009
Sur le Billard cette semaine |
Cette semaine un portrait transversal,
kaléidoscopique et incomplet, du ciné indépendant US à travers
l'évocation de deux de ses figures importantes: son intransigeant
prophète radical John Cassavettes, le légèrement schizoïde et
plus souple Steven Soderbergh, et plusieurs de ses nouveaux petits
soldats en phase d'absorption par Hollywood, si ce n'est pas déjà fait...
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Un sale gauchiste
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Soderbergh proclamé dès son premier
film nouveau génie du ciné indé avec Sexe mensonge et vidéos (Palme d'Or, quand même) a depuis beaucoup déçu, à commencer par
lui même probablement. Petit génie caméléon du maniérisme creux,
malgré ses va et vient entre Hollywood et des productions fauchées et
expérimentales, Soderbergh, à quelques exceptions près, n'a pas
grand chose à formuler en terme de Cinéma même si ce n'est jamais
vraiment désagréable.
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Pourtant, contre toute attente, Soderbergh réussit son évocation de la vie de Che Guevara. Il adopte profil
bas, en se contente d'une simple évocation morcelée et impressioniste d'une période de la vie de son personnage et accessoirement d'une période de l'Histoire. Résultat un film en forme de
ballade champêtre et guerrière sans parti pris si ce n'est de ne
pas en avoir...
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Des vampires puritains
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Nouveau phénomène de la culture pop,
Twilight (des livres, puis des films, puis des tee-shirts, ou
l'inverse) tente de reformuler le film de vampire en opérant une
fusion avec le teen movie, l'intérêt étant de provoquer une émulsion
entre la dimension sexuelle du vampirisme et celle de l'adolescence.
Bandant me direz vous? C'est sans compter le soin maniaque des
scénaristes et de la réalisatrice pour empêcher toute possibilité
de bagatelle...
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Des sans papiers de couleur sur fond
blanc
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Frozen river est un sympathique petit
thriller social indé bien écrit qui cache néanmoins derrière son
sujet «engagé» un petit conformisme formel et idéologique bien
pantouflard. Ceci dit, ça reste mieux que The Visitor carton
précédent du Sundance movie qui, sur un sujet voisin, usait de
davantage de facilités...
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Un plus grand cinéaste du monde
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Qu'on se le dise Cassavetes n'est pas
le nom des danseuses du groupe Kassav (copyright Alexandre Tralala pour ce fabuleux calembour) mais bien celui d'un des plus grands
cinéastes du monde. A l'occasion de la sortie, il y a quelques
semaines, d'un coffret regroupant plusieurs de ses œuvres majeures (et reprenant en partie le précieux travail de l'éditeur US Criterion),
on revient sur ce cinéaste n'ayant pas d'indépendant que le nom, à la différence des précédents...
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