Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie
Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!
Babillages du 4 mars 2009
04-03-2009
Sur le Billard cette semaine
Au programme cette semaine deux des
plus décevants meilleurs acteurs américains et français du
monde...et un film suédois …
Le meilleur acteur américain du monde chez un petit malin
Mickey Rourke a illuminé de sa
paradoxale présence à la fois virginale (une voix de velours et un
regard de poupon) et brûlé (un visage déjà cabossé), une poignée
de films magistraux des années 80. Dans la droite lignée d'un
Marlon Brando ou d'un James Dean, dans sa façon de conjuguer le
glamour d'une présence éthérée de star hollywoodienne classique,
à la puissance d'incarnation hérité de l'Actor's Studio, Mickey
Rourke est ni plus ni moins que l'un des meilleurs acteurs du monde...
Il nous revient avec The Wrestler, où
il incarne un catcheur sur le retour, Randy "The Ram".
Un constat: Cette discipline où
s'interpénètre la boxe et le théâtre étant extrêmement
cinématographique, on ne peut que regretter que l'Histoire du Cinéma
nous ait donné si peu de film sur le catch.
Une question: le talent et la présence
de Mickey Rourke sont il solubles dans le cinéma laborieux de Darren
Aronofski?
Le meilleur acteur français du monde chez un grand malin
Depardieu + Chabrol=Bellamy, un film
sous perfusion simenonienne où l'on retrouve comme dans ses derniers
film, un coté faussement débonnaire dans le déroulée de
l'intrigue qui masque une précision chirurgicale dans la description
sous jacente du trouble des personnages.
Comme chez Hitchcock (dont Chabrol fut
l'un des artisans principaux de la reconnaissance critique), c'est
l'image cachée dans le tapis qui fait toute la valeur du film, le
tapis en lui même (l'intrigue) étant toujours accessoire et filmé
comme il se doit, avec juste ce qu'il faut de roublardise
Qu'importe les quelques réserves que
l'on pourrait formuler envers ce grand malin de Chabrol, le film
s'installe durablement en tête et nous offre un Depardieu magistral qui nous fait oublier le nombre incalculable de navets qu'il
aligne depuis une vingtaine d'année...
Vampire Ikea
Le suédois Tomas Alfredson prend à
bras le corps le mythe du vampire au moment où la tendance est
plutôt au lissage puritain de ses implications fondamentalement
dérangeantes (La très décevante nouvelle série d'Alan Ball, True
Blood et surtout le très aseptisé Twilight). A la fois ascétique et visuellement
splendide Morse, est une très belle réussite.
Bat for Lashes By Topok
Decorticage dans les règles de l'art mais non sans un soupçon de grivoiserie du très beau clip de "What a girls to do" de Bat for lashes que voilà: