Au programme cette semaine des films catastrophe et des films catastrophiques...

Il n'existera de l'Enfer de Henri-Georges Clouzot que des traces, celles formées par les milliers de mètres de pellicule tournées durant les essais et le tournage finalement avorté. C'est le mystère de cette absence que Serge Bromberg et Ruxandra Medrea essaye d'évoquer plus que d'élucider à travers un film vraiment bancal plein de manques et d'absences (décidément!), mais tout à fait fascinant...

Et il y a Romy...

Les films catastrophe, c'est entendu, font mine de se repaître du spectacle de la destruction des sociétés pour finalement en faire une apologie conservatrice, en d'autre termes les films catastrophes ne sont pas là pour éprouver la validité de structures des sociétés mais bien pour les valider...

Grand maître en la matière, Roland Emmerich, qui refait le même film depuis Independance Day revient avec 2012, un film sur la fin du monde sans la moindre victime à l'écran. Sa débilité est tellement désarmante que les jeunes gens modernes que nous sommes peuvent malheureusement prendre beaucoup de plaisir à regarder ce film...

Chomsky et Cie de Daniel Mermet et Olivier Azan (et non pas Adam comme nous l'avons dit et répété à l'antenne) financé par souscription par les "amg" de Là-bas si j'y suis, est majoritairement une transposition au cinéma des entretiens avec l'iconoclaste Noam Chomsky diffusés 0,5 Mhz plus bas que Canal B ou bien ici. Essentiel pour qui voudrait se familiariser avec la pensée passionnante du bonhomme, le film est par ailleurs une merveilleuse boîte à outils  pour qui veut penser le monde aujourd'hui en dehors des carcans habituels.

Après avoir fait le tour de la France d'en bas, le film débarque dans un dvd blindé de bonus (On regrettera simplement l'absence d'un morceau collector de la veste en tweed du penseur) édité par la coopérative des Mutins de Pangée.