|
Le Cinéma est mort
Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie
Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!
Babillages du 9 décembre 2009
09-12-2009
Sur le Billard cette semaine |
Au programme cette semaine : du cinéma hanté
|
Des corps dans des pixels
|
Robert Zemeckis continue son
exploration des relations entre l'organique et le numérique avec
Scrooge. Une occasion supplémentaire d'éprouver la résistance de
son salutaire (mauvais) goût du morbide face au lissage du numérique
et à une morale toute disneyenne.
|
|
De l'absence dans de l'enregistrement
|
|
Après le projet Blair Witch,
Cloverfield et Rec, Paranormal activity est le dernier né de cette
vague de films d'horreurs en forme de faux snuff movie. Encore une
fois c'est d'une efficacité redoutable tout en étant tout à fait
vain et inepte. De nouveau le
partage de pouvoir entre le personnage-filmeur et le « vrai »
réalisateur repose sur des conventions très problématiques...
|
Néanmoins le nouveau régime d'image
qu'ils impliquent continue de fasciner et notamment le joli paradoxe
qui les fondent: Alors que les personnages-filmeurs veulent à tout
prix enregistrer des faits horrifiques, la peur chez le spectateur
est pourtant exclusivement ressentie grâce au hors-champs.
|
Du sens caché
|
Cinéaste toujours à deux doigts de
sombrer dans l'arty, Jim Jarmush y plonge franchement avec son Limits
of Control. Univers de signes, slogans, haikus, rimes visuelles et
auditives, à décoder et à assembler, comme dans un gigantesque
puzzle aux pièces mal dégrossies, ce film très poseur, semble
hurler à tout moment son intention de produire du Sens et de la
Poésie.
D'une lourdeur sans nom, Limits of
Control réussit le tour de force exceptionnel de rendre Bill Murray insipide.
|
|
Du Wes Anderson à Moorenx
|
|
Il
y beaucoup de Wes Anderson dans le premier long métrage de la
critique de Cinéma Axelle Ropert, La famille Wolberg. Tout en
évoluant sur le même territoire, celui de la famille, on y retrouve surtout une façon similaire de concilier une approche
tour à tour louvoyante puis frontale dans l'émotion avec une
impertinente élégance de tous les instants.
|
|
|