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Le Cinéma est mort
Le Cinéma est mort, disait Godard...Et c'est ce cadavre encore chaud qu'Antonin et Etienne observent méticuleusement pour y déceler un soubresaut, un spasme, un léger soubresaut, bref, un signe de vie
Le Cinéma est mort, une émission nécrophile!
Babillages du 2 décembre 2009
02-12-2009
Sur le Billard cette semaine |
Au programme cette semaine : Dieu
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Dieu et le Mal
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Albert Dupontel qui nous remplit souvent de
bonheur par son humour bête et méchant et son hystérie
cartoonesque revient avec Le Vilain. En manque total d'inspiration,
le coté m'as-tu-vu du réalisateur prend le pas sur les géniaux débordements
comiques de l'acteur. Le démagogisme (plus prononcé
que d'habitude) de l'ensemble achève de faire de ce nouveau film une
véritable déception...
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Dieu et l'Amour
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L'inestimable Bruno Dumont revient avec
Hadewijch, l'histoire d'une jeune femme amoureuse de Jésus, qui,
souffrant de l'absence de l'objet de son amour (c'est qu'il est
difficilement joignable le bougre!) cherche un moyen de « réaliser » ses sentiments...
Au Cinéma est mort on est
d'accord sur un point: le geste cinématographique de Bruno Dumont est rare et précieux. Il s'agit de
provoquer le choc entre deux extrêmes: une pensée philosophique
et rationnelle, avec le visible d'un Réel brut, rugueux et inadéquat.
Le but étant de faire naître de cette rencontre paradoxale le Mystère et la Grâce.
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...D'où la divergence: Pour la moitié imberbe, la rencontre n'a que trop
rarement lieu et, n'est visible à l'écran, que la lourdeur
discursive du propos et le ridicule des situations banales
l'illustrant.
Pour la moitié poilue, la Grâce fut ressentie de plein fouet, et Hadewijch constitue un des sommets cinématographiques de l'année et peut-être
le meilleur film de son auteur.
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Dieu et le Pouvoir
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Après avoir largement conspué
l'Église, Benito Mussolini comprit qu'il ne pouvait assoir son
emprise sur le peuple italien sans son soutien. Il finit par nouer un
pacte avec elle et à se marier en son sein. C'est alors qu'il renia puis fit enfermer Ida Dasler avec qui il entretenait jusqu'alors une
relation passionnée.
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C'est son histoire qui fait l'objet de
Vincere de Marco Bellocchio, spectaculaire plongée dans l'inconscient
et l'imaginaire italien, à travers l'histoire de son refoulé, cette
femme et son fils déployant des efforts insensés mais vains pour
rentrer dans le cadre, que ce soit au sens historique ou
cinématographique.
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