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Chercheurs en ville #41: Le monstre dans la littérature
15-02-2019
#41 Chercheurs en ville : Le monstre dans la littérature
Vendredi 15 février, notre invitée était Hélène Machinal, professeure en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes à l’université de Bretagne occidentale. La série de science-fiction américaine à succès Stranger Things – en moyenne, près de 9 millions de personnes étaient devant leur écran à chaque épisode de la saison 2 - débarquera sur la plateforme Netflix au mois de juillet pour une troisième saison. Et annonce l’arrivée d’un nouveau monstre sous forme de menace brutale. Cette figure du monstre, on la retrouve dans l’imaginaire collectif et dans la fiction notamment littéraire depuis longtemps. Dès l’Antiquité, dans l’œuvre de La divine comédie, l’écrivain Dante représente le gardien de la porte des enfers sous forme de chien à trois têtes. Le fameux Cerbère. Longtemps associé au mal et à la souffrance, avant dans l’histoire plus récente d’être capable de sympathie, le monstre est montré du doigt – du latin monstrare – car il s’écarte de la norme. Et n’est ni vraiment humain, ni pour autant un animal. Au XIXè siècle, une œuvre centrale permet d’illustrer la figure du monstre moderne comme objet de science. Frankenstein de l’auteure Mary Shelley où le monstre n’a pas de nom si ce n’est celui de son créateur. Dans la littérature, au cinéma et maintenant dans les séries, le monstre est omniprésent. D’abord pour effrayer petits et grands. Mais avec d’autres missions : notamment définir ce que c’est d’être humain. L’arrivée des technologies numériques transforme la nature des monstres avec l’apparition de clones, cyborgs, et androïdes. Et certains êtres humains se révèlent être eux-mêmes des monstres. Fini le monstre physique et bienvenu au monstre moral ! Mais alors qui peut bien se cacher derrière les coutures du monstre ? Et que dit-il de nous, êtres humains ?
Une émission réalisée par Lucie Louâpre, animée par Colette David & Christian Le Bart, en partenariat avec la Maison des sciences de l'Homme en Bretagne (février 2019). |
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