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#42 Chercheurs en ville : Migrations et santé

Vendredi 15 mars, notre invitée était Anne-Cécile Hoyez, chargée de recherche CNRS en géographie au laboratoire ESO.

A la fin du mois de janvier, l’OMS Organisation mondiale de la santé a publié un premier rapport sanitaire sur l’état de santé des migrants qui vivent en Europe.

Parmi les constats dressés : la nécessité de se concentrer sur la vaccination des enfants et de prendre en compte les mutilations génitales féminines et les violences sexuelles subies par les populations…

Avec une fois arrivée en Europe, un accès aux soins qui varie grandement d’un pays à l’autre. Si en Turquie, les migrants peuvent bénéficier des mêmes soins que la population locale. A contrario, l’Allemagne pour ne citer qu’elle ne garantit que des soins d’urgence.

Dans plusieurs villes de France, de 2016 à 2020, le programme scientifique Migsan pour Migrations et santé s’intéresse aux parcours de santé des primo-arrivants (c’est-à-dire qui arrivent pour la première fois en Europe) originaires de pays hors de l’Espace Schengen.

Parmi les problèmes de santé rencontrés, des pathologies pré-existantes, certaines liées au traumatisme des migrations notamment d’ordre psychologiques, puis une fois en France des problèmes de santé par exemple liés à l’insalubrité des logements occupés. Le suivi des grossesses constitue un volet à part entière du programme scientifique  Migrations et santé.

La précarité et la lourdeur des démarches administratives rendent l’accès aux soins compliqué pour les migrants. Et du côté du personnel des établissements de santé, les représentations ont, malgré la bonne volonté des soignants, un impact sur leurs pratiques.

Les migrants introduisent-ils des pathologies dans les pays d’accueil ? Assiste-t-on à une surveillance des corps au sein des établissements de santé ? Comment certains soignants contournent-ils l’institution pour traiter des personnes sans papier ? Ce sont quelques-unes des nombreuses questions auxquelles nous allons répondre.

Une émission réalisée par Lucie Louâpre, animée par Colette David & Christian Le Bart, en partenariat avec la Maison des sciences de l'Homme en Bretagne (mars 2019).